Texte 5 - proposition de traduction, groupe N. Pinet

Kyūshū geijutsu kōka daigaku onkyō sekkei gakka [九州芸術工科大学音響設計学科 ; Département de design acoustique de l’Institut de design de Kyushu], éd., Onkyō sekkeigaku nyūmon: oto ongaku tekunorojī [音響設計学入門 : 音・音楽・テクノロジー ; Introduction au design acoustique : Sons, musique, technologie], Fukuoka, Kyūshū daigaku shuppan kai [九州大学出版会], 2000, p. 11.

Vie sociale et sons

Nous ne vivons pas comme des individus indépendants, mais en tant que membres de la société. Dans cette société, il n’y a pas seulement les sons que nous produisons nous-mêmes mais aussi les sons produits par d’autres personnes ou choses. Parmi ces sons, il y en a qu’on a envie d’entendre et d’autres non, sans oublier les sons auxquels nous ne prêtons pas du tout attention. Ces sons atteignent nos oreilles qu’ils nous plaisent ou non et on les entend. S’il n’y avait que des sons qu’on a envie d’entendre, il n’y aurait pas de problème, mais comme en général il y a dans la société trop de sons qu’on n’a pas envie d’entendre, surgit le problème du bruit.

Le bruit est le terme générique pour désigner les sons que les individus considèrent qu’ils n’ont pas envie d’entendre. Peu importe le type de son, sa puissance, qu’il soit aigu ou grave, etc, s’il s’agit d’un son qu’on n’a pas envie d’entendre, c’est un bruit. Quand bien même une personne apprécie une musique, si elle a sommeil ou que cela la dérange dans son travail, rien à faire, c’est du bruit. Si le son du moteur des voitures est en général perçu comme du bruit, il y a des gens qui aiment l’écouter et ce son a été enregistré sur des disques disponibles à la vente. Autre exemple : le son ténu des ailes d’un moustique, si difficile à enregistrer, peut, dans la chaleur étouffante d’une nuit tropicale, alors qu’on a du mal à s’endormir, devenir un bruit extrêmement pénible. En résumé, selon le stimulus physique que représente le son et notre état psychologique et physiologique, un même son va être ressenti, ou non, comme du bruit.